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Joseph Vallot (1854 - 1925)
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Joseph Vallot: Botaniste et géologue français (Lodève, Hérault, 1854 - Nice, 1925). Issu d'une riche famille qui avait fait fortune dans les fournitures pour
l'armée, il n'eut à exercer, au cours de sa vie, aucune activité
professionnelle rémunérée. Passionné de botanique, dont il devint très tôt
un spécialiste réputé - il étudia notamment la
flore spontanée des rues de Paris, dont il publia le catalogue (1884), et la
flore pyrénéenne -, il s'intéressa également à
la météorologie, à la géologie, à la physiologie et à la médecine; ses
travaux lui valurent de recevoir, en 1897, le Grand Prix de sciences
physiques décerné par l'Académie des sciences. |
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Photo de 1892 |
Vallot
commença par des recherches physiologiques et, très rapidement, se rendit
compte de la nécessité de faire dans ces régions des séjours prolongés. Cet
objectif, J. Vallot le réalisa en 1887 en décidant, le 27 juillet,
accompagné de F.M. Richard, le constructeur d'appareils météorologiques,
d'Henri Vallot, son cousin, et des guides à leur service, de demeurer trois
journées au Mont-Blanc. |
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Il décide alors la construction d'un refuge sur de petits rochers, à 450 mètres sous le sommet du Mont-Blanc. La commune de Chamonix lui donne le feu vert à condition que soit construit, en même temps un refuge pour les alpinistes. Les éléments de cette construction, qui va contribuer à sauver de nombreux alpinistes pris dans la tempête, sont hissés en huit jours par 107 guides portant des charges de 15 à 30 kilogrammes. |
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Le
premier observatoire fut établi en 1890 et ce fut l'occasion de passer à
nouveau de longues nuits sous la tente. On procéda, en 1891 et en 1892, à
des agrandissements successifs. Afin de préserver la tranquillité des
chercheurs, en 1892 Vallot bâtit un refuge dit " la cabane Vallot ", à 4365
m. Un des premiers voyageurs qui coucha au refuge fut un prêtre, Achille
Ratti, le futur pape Pie XI. |
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Il
fallut trouver un autre emplacement. Ce fut en 1898 que le deuxième
observatoire vit le jour. Vallot, aidé d'une vingtaine de personnes
travailla pendant quarante quatre jours dans des conditions épouvantables, à
4350 mètres d'altitude. Ces équipes d'ouvriers étaient renouvelées sans
cesse. Seul joseph Vallot, souffrant pourtant d'un rhumatisme oculaire très
douloureux, demeura présent pendant toute la phase de construction. Le
nouvel observatoire allait être une réussite. Il était "pensé" pour le
travail à haute altitude. |
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Le
mobilier et l'aménagement intérieur furent tout spécialement soignés: le
salon chinois, en particulier, révélait une recherche dans la décoration,
propre (par le dépaysement) à compenser la rudesse du climat. |
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Aujourd'hui, le refuge est toujours utilisé et reste un abri très appréciable en cas de mauvais temps. Quant à l'observatoire, il est progressivement abandonné au détriment des nouvelles techniques qui n'obligent plus les scientifiques à se rendre en altitude. |
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Le refuge Vallot aujourd'hui: | |
Ascension du Mont Blanc: | |
Photos anciennes et historiques: |