Retour Sommaire du dossier

Faire une grande voie d'escalade

Hervé Masson

Le relais

 

Il faut au minimum deux points d'ancrage au relais. Il est indispensable de placer un point d'assurage fiable près du relais pour éviter au plus vite le risque de chute de facteur 2.


Le relais doit être IRREPROCHABLE, c'est la sécurité entière de la cordée qui est mise en jeu. Il faut aussi PROTEGER LE RELAIS le plus rapidement possible.



Sur cet exemple, le point de renvoi est fait sur le point du haut du relais, cette façon de faire est conseillée si les deux points du relais sont bétons (broches scellées ; plaquettes double expansion, ...).


Par contre, si le relais est moins fiable, on préfèrera ajouter un coinceur qui jouera le rôle de point de renvoi. Il est donc utile de savoir juger de la solidité du relais suivant votre terrain de jeu.
 

Confection du relai

Nous avons volontairement écarté toutes les possibilités de relais par souci de clarté.

Pensez aussi que dans le cas d'une cordée ne grimpant pas en réversible, c'est le même grimpeur qui redémarre et que par conséquent il doit être possible qu'il se dévache sans toucher au relais. Ce dernier est confectionné par le grimpeur de tête dès son arrivée et ne doit pas être modifié après.

Quelle que soit la situation rencontrée : ON NE DEMONTE PAS UN RELAIS.

Pour fixer les idées :

  • Dans la partie gauche du premier tableau ci-dessous, les deux grimpeurs sont en réversible obligatoirement.

  • Par contre dans la partie droite, les points sont reliés par un anneau de corde et le grimpeur de tête est attaché sur le point du bas par un mousqueton indépendant, il pourra donc repartir facilement en tête dans la prochaine longueur.

  • Dans le second tableau, à droite les deux points sont reliés par une sangle. Dans ce cas, on évitera les facteurs de chute supérieurs à 1 s'il y a rupture d'un des points du relais pour les raisons évoquées plus haut.

 

Les 2 amarrages sont reliés par un brin de la corde

Les deux points sont reliés par un anneau de la corde

Si les deux points sont côte à côte, on préfèrera placer un brin du rappel sur chaque amarrage, ou mieux, utiliser une sangle / un anneau de corde :

 

Chaque brin du rappel est relié sur un amarrage du relais

Les deux points sont reliés par une sangle "nouée"

Deux remarques :

  • Au relais, faut-il utiliser des dégaines ou des mousquetons à vis ?

Peu importe si l'"effet coup de fouet" en cas de rupture d'un amarrage est inexistant. Personnellement, nous préférons utiliser des mousquetons à vis. Dans tous les cas, le relais doit être le plus sobre possible, les relais "paquets de nouilles" sont dangereux parce qu'on ne voit plus rien !

  • Peut-on assurer le second sur le point du haut ?

Oui, en effet, l'amarrage du haut est béton (goujon double expansion), il résistera sans aucun doute à la chute du second, c'est une évidence. Toutefois, même si le relais est "inarrachable", nous vous conseillons de faire dès cette année comme si c'était un relais sur pitons et coinceurs, -vous prendrez ainsi tout de suite les bonnes habitudes et vous aurez les bons réflexes pour le stage "rocher en terrain moins équipé" que vous ferez dans un futur proche. ;-))